Les difficultés des nouveaux entrants sur le marché du travail

 

Nouveaux embauchés

Une proportion significative des emplois de bureau et des emplois qualifiés s'exercent depuis le mois de mars 2020 majoritairement en télétravail

La conséquence est délicate et le sera encore en septembre, pour les jeunes diplômés qui doivent intégrer l’entreprise sans bénéficier d’un réel accompagnement en présentiel puisque ceux qui pourraient les former, travaillent à distance avec une disponibilité moins évidente.

Aussi de nombreux employeurs préfèrent recruter des profils expérimentés et diffèrent l'embauche des nouveaux entrants sur le marché du travail.

Ceci s'ajoute a une difficulté culturelle en effet nous avons en France une forte culture du présentéisme issue de l’ère industrielle. Faire un parallèle entre la quantité produite et le temps de travail a du sens dans une activité industrielle. Ce n’est plus le cas dans le secteur Tertiaire car l'efficience d'un salarié prend sa source en dehors du monde du travail:  son réseau, ses rencontres, sa nourriture intellectuelle.

Dans un monde qui bouge très vite et dans lequel la connaissance est source de richesse, être curieux ouvert au monde et créatif est devenu une nécessité.

Travailler en réseau et échanger de manière informelle apporte plus à l'entreprise que de longues heures passées au bureau.  

Beaucoup de managers, ne l’ont pas encore compris.

jour férié et activité partielle

activité partielle et jour férié

Avec le prolongement de l'activité partielle en avril et en mai, la question du traitement des jours fériés s’est posée.

Deux cas de figure peuvent se présenter, selon que le jour férié est habituellement travaillé ou chômé dans l'entreprise.

  • Jour férié habituellement chômé

Pour les salariés mensualisés totalisant au moins 3 mois d’ancienneté, les jours fériés chômés ne doivent entraîner aucune perte de rémunération. Les conventions collectives ou les usages sont parfois moins exigeants sur l’ancienneté.

L’employeur doit donc les rémunérer. Mais ils ne peuvent pas être indemnisés au titre de l’activité partielle.

 

  • Jour férié habituellement travaillé

Dans ce cas, le jour férié peut être indemnisé au titre de l’activité partielle, si bien sûr il n'est pas travaillé du fait de l'activité partielle.

Exemple pour le lundi 13 avril 2020 (férié) – Salarié mensualisé à 151h67, en activité partielle tout le mois d'avril 2020

Si le lundi de Pâques est habituellement chômé :

On saisira deux périodes distinctes pour l'activité partielle : une première du 01/04 au 12/04, une seconde du 14 au 30. La somme des durées de ces 2 périodes doit être égale à 151h67 – 7h = 144h67. Il reste ainsi 7h payées au taux horaire habituel du salarié.

Remarque : il est important de bien saisir deux périodes distinctes, d'une part pour que cela apparaisse assez clairement sur le bulletin de paie, mais aussi pour que le prorata de plafond Sécurité sociale se calcule en conséquence, donc avec ici 1/30ème de plafond, soit 3428 / 30 = 114,27. Si on saisit une seule période du 01 au 30/04, le plafond de Sécurité sociale est ramené à zéro, alors même qu'on va avoir des éléments de rémunération soumis à cotisations de sécurité sociale et de retraite.

Si le lundi de Pâques est habituellement travaillé :

On peut alors saisir une seule période d'activité partielle, du 01 au 30/04, avec une durée de 151h67. Le salarié ne reçoit alors aucune rémunération d'activité (pas de brut mensuel), mais uniquement une indemnité d'activité partielle.