
Situation actuelle des arrêts de travail
Une Sécurisation Renforcée des Formulaires
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- Un papier spécial
- Une étiquette holographique
- Une encre magnétique
- Les traits d’identification du prescripteur
Lutte contre la fraude et sanctions
Lutte contre la fraude et sanctions
Une évolution réglementaire est en cours pour le mois de mai. Le GIP-MDS, responsable de la maîtrise d’ouvrage de la déclaration sociale nominative (DSN), a confirmé le 25 avril 2025 que les taux personnalisés de cotisation d’accidents du travail et de maladies professionnelles (AT/MP) pour 2025 ont été communiqués aux employeurs et à leurs tiers déclarants. Cette notification intervient avant même la publication officielle des arrêtés de tarification AT/MP au Journal Officiel.
En raison du retard dans l’adoption et la publication de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2025, qui établit l’équilibre financier de la branche AT/MP, les arrêtés habituels nécessaires à la tarification n’ont pas pu être publiés avant la fin 2024. Cette situation exceptionnelle a conduit à un maintien des taux 2024 durant les premiers mois de 2025.
Dès la mi-décembre 2024, l’Assurance maladie avait anticipé cette situation en annonçant la prolongation des taux 2024. Puis, en mars 2025, elle a précisé que les nouveaux taux 2025 ne s’appliqueraient qu’à partir du 1er mai, sans effet rétroactif. Cette décision a été officialisée par le décret 2025-318 du 4 avril 2025, qui confirme cette entrée en vigueur différée.
Les employeurs peuvent désormais accéder à leur décision de taux personnalisé 2025 via plusieurs canaux. Le « compte entreprise » sur net-entreprises.fr constitue le point d’accès principal à cette information. Les notifications sont également transmises par email à l’adresse renseignée lors de l’inscription sur la plateforme, et sont consultables dans le « Menu personnalisé » de Net-entreprises, sous l’onglet « Vos notifications ».
Pour les tiers déclarants, un dispositif similaire a été mis en place, avec en plus la possibilité d’accéder aux taux via le compte-rendu métier AT/MP de la DSN (CRM n° 34). Cette option leur permet notamment d’automatiser le téléchargement des taux vers leurs bases de données ou celles de leurs clients.
Il est important de noter que les taux transmis correspondent aux calculs bruts effectués par la CARSAT (CRAMIF en Île-de-France, CGSS dans les DOM), sans prise en compte des éventuelles réductions. Pour les salariés bénéficiant de taux réduits, les employeurs ou leurs tiers déclarants devront effectuer eux-mêmes le calcul du taux applicable, conformément aux instructions détaillées dans la fiche consigne dédiée disponible sur net-entreprises.fr.
Par ailleurs, certaines catégories professionnelles comme les travailleurs à domicile et les VRP multicartes restent soumises à des taux collectifs fixés par arrêté, sans notification individuelle, conformément aux articles D. 242-6-22 et D. 242-40 du code de la sécurité sociale.
La loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) 2025 introduit un tournant dans la fiscalité appliquée aux contrats d’apprentissage. Avec la publication du Bulletin officiel de la sécurité sociale (BOSS) du 10 avril 2025, les employeurs disposent désormais d’un cadre clarifié pour appliquer ces nouvelles règles. Décryptage des impacts concrets sur la gestion des apprentis.
Jusqu’en février 2025, les rémunérations des apprentis bénéficiaient d’une exonération de cotisations salariales dans la limite de 79 % du SMIC, ainsi que d’une exonération totale de CSG et CRDS. La réforme opère une double restriction pour les contrats débutant à compter du 1er mars 2025 :
Cette évolution réduit mécaniquement les économies réalisables par les employeurs, notamment dans les secteurs où les rémunérations des apprentis approchent ou dépassent le SMIC.
Contrairement à ce que laissait supposer la lettre de la loi, c’est bien la date de début d’exécution du contrat – et non sa date de signature – qui détermine le régime applicable. Ainsi, un contrat signé le 15 février 2025 mais prenant effet le 2 mars relèvera intégralement des nouvelles règles. À l’inverse, un avenant conclu en avril 2025 sur un contrat initié en janvier conserve le plafond à 79 % du SMIC.
Le BOSS confirme que le seuil de 50 % du SMIC s’apprécie mois par mois, sans possibilité de régularisation annuelle. La valeur retenue est celle du SMIC en vigueur durant le mois concerné. En cas d’embauche ou de rupture en cours de mois, la limite se proratise au nombre de jours calendaires travaillés. Par exemple, un apprenti recruté le 15 juillet 2025 verra son plafond calculé à hauteur de 16/31e du SMIC mensuel.
Si la rémunération brute dépasse 50 % du SMIC, les contributions patronales versées au titre de régimes de prévoyance ou de retraite supplémentaire deviennent assujetties à CSG/CRDS. À l’inverse, ces éléments restent exonérés lorsque le brut social reste sous le seuil. Une subtilité qui nécessite une vigilance accrue dans les entreprises proposant des avantages annexes.
L’assujettissement à la CSG entraîne automatiquement une taxe sur les salaires pour les entreprises de plus de 10 salariés. Le BOSS précise que cette taxe se calcule sur la base hors abattement de 1,75 %, ce qui alourdit la charge pour les employeurs concernés.
Les TPE de moins de 10 salariés bénéficient d’une exonération totale de cette taxe, mais l’administration n’a pas encore clarifié la méthode de calcul de l’effectif – une incertitude à suivre dans les prochaines circulaires.
La réduction de cotisations salariales sur les heures supplémentaires reste cumulable avec le nouveau dispositif. Son calcul intègre désormais la limite de 50 % du SMIC.
Cette complexité impose aux services RH de revoir leurs outils de calcul, notamment pour les secteurs avec une activité cyclique (hôtellerie, événementiel…).
Le BOSS reste silencieux sur le forfait social, pourtant crucial pour les entreprises proposant des régimes de prévoyance ou intéressement. La doctrine antérieure s’applique donc :
Avec un taux d’exonération divisé par 1,58 (79 % à 50 %), la réforme modifie l’équation économique de l’apprentissage. Les services financiers devront :
Ces changements interviennent dans un contexte de rationalisation des aides à l’apprentissage, invitant les entreprises à repenser leur stratégie de recrutement pour maintenir l’attractivité de ces contrats. La prochaine étape ? Une possible clarification du calcul de l’effectif pour la taxe sur les salaires, attendue dans une future mise à jour du BOSS.