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Solde de la taxe d’apprentissage 2025 : modalités de fléchage pour les employeurs

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Le solde de la taxe d’apprentissage est un rendez-vous fiscal incontournable pour les employeurs français. En 2025, la campagne de fléchage des fonds via la plateforme SOLTéA s’accompagne d’un calendrier précis et de modalités à bien anticiper. Voici tout ce qu’il faut savoir pour optimiser la gestion et l’affectation de ce solde.


Qu’est-ce que le solde de la taxe d’apprentissage ?

La taxe d’apprentissage vise à financer l’apprentissage et les formations technologiques et professionnelles. Elle est due par toute entreprise soumise à l’impôt sur les sociétés ou à l’impôt sur le revenu dans la catégorie des BIC, dès lors qu’elle emploie au moins un salarié et a son siège social en France (hors Alsace-Moselle).

Cette taxe se divise en deux parts :

  • La part principale (0,59 % de la masse salariale), déclarée et payée mensuellement via la DSN.

  • La fraction solde (0,09 % de la masse salariale), déclarée et versée annuellement, qui fait l’objet du fléchage par les employeurs.


Déclaration et paiement du solde en 2025 : les échéances à retenir

Pour l’année 2024, la fraction solde de 0,09 % doit être déclarée et payée via la DSN d’avril 2025, exigible :

  • Le 5 mai 2025 pour les entreprises de 50 salariés ou plus (hors décalage de paie).

  • Le 15 mai 2025 pour les autres entreprises (celles en décalage de paie ou de moins de 50 salariés).

Le paiement s’effectue à l’URSSAF ou à la MSA, qui transfèrent ensuite les fonds à la Caisse des dépôts et consignations.


SOLTéA : la plateforme de fléchage des fonds

Depuis la réforme, les employeurs ne peuvent plus verser directement le solde à un établissement. L’affectation se fait exclusivement via la plateforme dématérialisée SOLTéA, gérée par la Caisse des dépôts. Les entreprises y désignent les établissements ou formations bénéficiaires, choisis dans une liste nationale.

SOLTéA propose un moteur de recherche par SIRET, type ou niveau de formation, ou encore géolocalisation, facilitant la sélection des bénéficiaires. L’accès nécessite une habilitation préalable sur Net-entreprises.


Calendrier 2025 de la campagne de fléchage SOLTéA

Le calendrier officiel de la campagne 2025 est le suivant :

Étape Date
Ouverture de SOLTéA aux employeurs 26 mai 2025
1ère période de fléchage 26 mai – 27 juin 2025
1er virement aux établissements fléchés À partir du 11 juillet 2025
2ème période de fléchage 14 juillet – 24 octobre 2025
2ème virement aux établissements fléchés À partir du 7 novembre 2025
Répartition des fonds non fléchés À partir du 27 novembre 2025

Les fonds non affectés par les entreprises seront répartis par la Caisse des dépôts selon des critères réglementaires (géographie, besoins en recrutement).


Bonnes pratiques et points de vigilance

  • Anticiper l’habilitation sur Net-entreprises pour accéder à SOLTéA.

  • Respecter les fenêtres de fléchage pour garantir que les fonds soient affectés selon vos choix.

  • Vérifier les possibilités de déductions (subventions en nature, bonus alternants) qui doivent être déclarées dans la DSN d’avril 20254.

  • En cas d’inaction, la répartition par défaut s’appliquera, sans possibilité de choix ultérieur.


À retenir pour 2025

Le respect du calendrier et l’utilisation de la plateforme SOLTéA sont essentiels pour piloter efficacement l’affectation du solde de la taxe d’apprentissage. Les employeurs disposent ainsi d’un levier stratégique pour soutenir les formations et établissements de leur choix, tout en répondant à leurs obligations légales.

Pour plus d’informations et pour accéder à la plateforme, rendez-vous sur le site officiel de SOLTéA.


 

Attribution gratuite d’actions aux salariés, comment faire en 2025

AGA 2025

L’attribution gratuite d’actions (AGA) est devenue un outil incontournable pour motiver, fidéliser et associer les salariés à la réussite de l’entreprise. Ce dispositif, strictement encadré par la loi, a connu de récents assouplissements qui renforcent son attractivité. Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur les conditions, les plafonds, la procédure et le régime social et fiscal des actions gratuites en 2025.

Qu’est-ce que l’attribution gratuite d’actions ?

L’attribution gratuite d’actions est une opération par laquelle une société par actions (SA, SAS, SCA), cotée ou non, offre gratuitement une partie de son capital à ses salariés ou dirigeants, ou à ceux des sociétés qui lui sont liées. Ce mécanisme vise à récompenser la performance, fidéliser les talents et renforcer l’implication dans la croissance de l’entreprise


Entreprises et bénéficiaires éligibles

  • Sociétés concernées : Toutes les sociétés par actions, cotées ou non, peuvent mettre en place un plan d’actions gratuites. Sont exclues les SARL, SNC et SCS.

  • Bénéficiaires : L’AGA peut profiter à tout ou partie des salariés, selon des critères objectifs (catégories professionnelles, ancienneté, etc.), ainsi qu’à certains mandataires sociaux (président, directeur général, membres du directoire, etc.)

  • Sociétés liées : Les salariés et dirigeants de sociétés liées (filiales, sociétés mères ou sœurs) peuvent également bénéficier d’actions gratuites sous conditions


Plafonds d’attribution (nouveautés 2023-2025)

La loi du 29 novembre 2023 a relevé les plafonds d’actions gratuites pouvant être attribuées :

Cas d’attribution Plafond (en % du capital social)
Attribution standard 15 %
PME non cotées (certaines catégories) 20 %
À tous les salariés 40 %
À un groupe significatif (≥ 50% effectif & 25% salaires) 30 %
  • Limite individuelle : Aucun salarié ou mandataire social ne peut détenir plus de 10 % du capital via ces actions, seuil apprécié en ne tenant compte que des titres détenus depuis moins de 7 ans.

  • Écart de répartition : L’écart entre le nombre d’actions attribuées à chaque salarié ne peut excéder un rapport de 1 à 5 au-delà des plafonds de 15 % ou 20 %


Procédure d’attribution

  1. Autorisation : L’assemblée générale extraordinaire (AGE) autorise le conseil d’administration ou le directoire à attribuer des actions gratuites, en fixant le délai d’utilisation (max. 38 mois), le plafond et les durées minimales des périodes d’acquisition et de conservation

  2. Désignation des bénéficiaires : Le conseil d’administration ou le directoire désigne les bénéficiaires et précise les critères d’attribution

  3. Période d’acquisition : Le salarié ne devient propriétaire qu’après une période d’acquisition (minimum 1 an), durant laquelle il doit remplir les conditions fixées.

  4. Période de conservation : Une fois propriétaire, le bénéficiaire peut être tenu de conserver les actions pendant une période supplémentaire, la durée totale acquisition + conservation devant être d’au moins 2 ans.

Cas particuliers :

  • Invalidité : Attribution anticipée possible en cas d’invalidité (cat. 2 ou 3).

  • Décès : Les héritiers peuvent demander l’attribution dans les 6 mois suivant le décès


Régime social et fiscal

  • Régime social de faveur : Le gain issu de l’attribution gratuite d’actions est exclu de l’assiette des cotisations sociales, sous réserve de respecter les conditions légales et de notifier l’URSSAF.

  • Régime fiscal : Par défaut, l’avantage est imposé comme un salaire, mais un régime fiscal de faveur s’applique si les conditions du Code de commerce sont respectées. Sinon, l’avantage est traité comme un complément de salaire et imposé dans les conditions de droit commun.

  • Notification obligatoire : L’employeur doit notifier à l’URSSAF l’identité des bénéficiaires, le nombre et la valeur des actions attribuées chaque année.


Pourquoi mettre en place un plan d’actions gratuites ?

  • Motivation et fidélisation : L’AGA est un puissant levier pour attirer, retenir et impliquer les salariés dans la réussite de l’entreprise.

  • Participation à la valeur créée : Les salariés bénéficient des dividendes et d’un éventuel gain à la revente, ce qui les incite à s’investir dans la croissance de l’entreprise.

  • Accessibilité : Contrairement aux stock-options ou augmentations de capital réservées, l’AGA ne nécessite aucun investissement financier de la part des salariés.


Points de vigilance

  • Respect de la procédure : Toute défaillance (plafond dépassé, bénéficiaire non éligible, notification URSSAF oubliée) fait perdre le bénéfice du régime social et fiscal de faveur.

  • Égalité de traitement : Les critères d’attribution doivent être objectifs et non discriminatoires.

  • Plafonds à surveiller : Les plafonds globaux et individuels doivent être strictement respectés lors de chaque attribution.


L’attribution gratuite d’actions, assouplie par la réforme de 2023, s’impose comme un outil moderne et efficace pour associer durablement les salariés à la performance de l’entreprise, à condition de respecter scrupuleusement le cadre légal et les procédures en vigueur.

La prévoyance complémentaire : définition, fonctionnement et avantages

PREVOYANCE EN ENTREPRISE

La prévoyance complémentaire occupe aujourd’hui une place centrale dans la protection sociale des salariés et des travailleurs indépendants. Elle vient compléter les prestations des régimes obligatoires de Sécurité sociale, offrant une sécurité financière accrue face aux aléas de la vie. Découvrez dans cet article optimisé SEO tout ce qu’il faut savoir sur la prévoyance complémentaire, ses garanties et son importance pour les particuliers comme pour les entreprises.

Qu’est-ce que la prévoyance complémentaire ?

La prévoyance complémentaire désigne l’ensemble des garanties supplémentaires souscrites auprès d’organismes spécialisés (mutuelles, compagnies d’assurance privées ou institutions de prévoyance) pour renforcer la couverture sociale de base. Elle intervient en cas de décès, d’invalidité, d’incapacité de travail ou pour la prise en charge des frais médicaux non couverts par la Sécurité sociale.

Pour les entreprises, la prévoyance complémentaire est souvent perçue comme un avantage social et un complément de rémunération. Elle fait désormais partie intégrante de la politique de ressources humaines et contribue à la fidélisation des salariés.

Les principales garanties de la prévoyance complémentaire

Garantie décès

  • En cas de décès du salarié, la prévoyance complémentaire prévoit le versement d’un capital ou d’une rente aux bénéficiaires désignés.

  • Le montant du capital décès dépend généralement de la rémunération brute, de la situation familiale et du nombre d’enfants à charge, ainsi que de l’origine du décès (accident, accident de transport, etc.)

  • Une rente éducation peut également être versée aux enfants à charge pour financer leurs études, généralement jusqu’à 21 ou 25 ans pour les étudiants.

Garantie invalidité

  • Si un salarié devient invalide, une pension d’invalidité permanente est versée, calculée selon le pourcentage d’invalidité reconnu :

    • 30 % du salaire (dans la limite du plafond de la Sécurité sociale) pour une invalidité de 1re catégorie (invalides pouvant travailler)

    • 50 % du salaire pour une invalidité de 2e catégorie (aucune activité possible)1

  • Une majoration de 40 % peut être appliquée si l’assuré nécessite l’assistance d’une tierce personne.

Garantie incapacité de travail

  • En cas d’arrêt de travail pour maladie ou accident, la prévoyance complémentaire prend le relais des indemnités journalières de la Sécurité sociale en maintenant une partie du salaire, selon les dispositions du contrat souscrit.

Prise en charge des frais médicaux

  • Les régimes complémentaires peuvent aussi couvrir tout ou partie des frais médicaux restant à la charge des salariés après remboursement par la Sécurité sociale.

  • Le niveau de prise en charge varie selon les contrats et le montant des cotisations.

Pourquoi souscrire une prévoyance complémentaire ?

  • Sécurité financière : Elle garantit le maintien du niveau de vie en cas d’imprévus majeurs (décès, invalidité, incapacité).

  • Protection de la famille : Les proches bénéficient d’un capital ou d’une rente en cas de décès du souscripteur.

  • Attractivité de l’entreprise : Pour les employeurs, proposer une prévoyance complémentaire renforce la politique sociale et la fidélisation des collaborateurs.

  • Adaptabilité : Les garanties peuvent être modulées selon les besoins, la situation familiale et professionnelle.

Comment choisir sa prévoyance complémentaire ?

Pour bien choisir son contrat de prévoyance complémentaire, il est essentiel de comparer les garanties proposées, les exclusions, les délais de carence, ainsi que le montant des cotisations. Il convient également de vérifier la réputation de l’organisme assureur et la qualité de son service client.

Conclusion

La prévoyance complémentaire joue un rôle clé dans la protection sociale moderne. Elle offre une couverture adaptée aux besoins de chacun, en complément des régimes obligatoires, et constitue un atout majeur pour la sécurité financière des familles et la compétitivité des entreprises1. Pour bénéficier d’une protection optimale, il est recommandé de s’informer et de comparer les offres disponibles sur le marché.