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Le plan de bascule SIRH, un moment clé

Plan de bascule SIRH

La migration d’un Système d’Information des Ressources Humaines (SIRH) est un projet stratégique majeur pour toute entreprise. Au cœur de cette transition complexe se trouve une étape décisive et à haut risque : le plan de bascule. C’est le moment précis où l’on éteint l’ancien système pour démarrer le nouveau. Une opération chirurgicale qui ne laisse aucune place à l’improvisation.

Qu’est-ce qu’un plan de bascule SIRH ?

Le plan de bascule,  est la feuille de route détaillée de toutes les actions à mener pour passer de l’ancien SIRH au nouveau. Il décrit qui fait quoi, quand et comment, durant la période critique de transition. Son objectif principal est d’assurer la continuité des opérations, en particulier la production de la paie, sans perte de données et en minimisant l’impact pour les collaborateurs et l’entreprise.

Pourquoi cette étape est-elle si critique ?

Négliger le plan de bascule expose l’entreprise à des risques majeurs :

  • Erreurs de paie : Des bulletins de salaire incorrects, payés en retard ou non versés.
  • Perte de données : Une reprise incomplète des historiques ou des informations salariés.
  • Rupture de service : Une incapacité à réaliser des tâches administratives essentielles (contrats, déclarations sociales, etc.).
  • Perte de confiance : Des salariés et managers frustrés par un outil non fonctionnel.

Un plan de bascule réussi est donc le garant de la crédibilité de votre projet SIRH.

Le déroulé chronologique de votre plan de bascule

Le succès de la bascule ne se joue pas le jour J, mais plusieurs semaines, voire plusieurs mois en amont. Voici les phases à respecter.

Phase 1 : La Préparation (J-30 à J-60)

Cette phase consiste à finaliser la planification et à s’assurer que toutes les conditions sont réunies pour le grand saut.

  • 1. Validation des tests de paie : C’est le prérequis fondamental. Vous devez avoir réalisé plusieurs cycles de « paie à blanc » ou de « double paie ». Cela signifie traiter la paie en parallèle sur l’ancien et le nouveau système avec des données réelles pour comparer les résultats au centime près. La bascule ne peut être envisagée que lorsque les résultats sont 100% identiques et validés par les équipes métier.
  • 2. Finalisation et communication du rétroplanning : Établissez un planning détaillé, heure par heure pour les jours critiques. Identifiez tous les acteurs (RH, Paie, DSI, prestataire externe, etc.), leurs rôles et responsabilités. Communiquez ce planning à toutes les parties prenantes.
  • 3. Gel des configurations : Décrétez un gel total des paramétrages sur l’ancien et le nouveau système. Toute modification non planifiée est désormais interdite pour garantir la stabilité des deux environnements.
  • 4. Plan de communication utilisateurs : Préparez les communications qui seront envoyées aux salariés et aux managers pour les informer de l’indisponibilité temporaire des services et des nouvelles procédures à venir.

Phase 2 : Le Verrouillage et l’Arrêt des Systèmes (J-5 à J-1)

La tension monte. Il s’agit maintenant d’arrêter progressivement les flux pour préparer la migration des données finales.

  • 1. Arrêt de la production de paie sur l’ancien système : C’est la décision officielle de produire le dernier bulletin de paie sur l’ancien outil. Une fois cette paie validée et les virements envoyés, le système est considéré comme « fermé » pour toute nouvelle production.
  • 2. Réorientation des flux de variables : Communiquez clairement aux managers et aux salariés la date et l’heure limites pour soumettre des variables de paie (absences, primes, acomptes) dans l’ancien système. Mettez en place une procédure temporaire (souvent via des fichiers Excel partagés) pour collecter les variables qui surviendraient entre l’arrêt de l’ancien système et la mise en route du nouveau. C’est une étape cruciale pour ne perdre aucune information.
  • 3. Extraction finale des données : Procédez à l’extraction définitive des données de l’ancien SIRH. Il s’agit des données qui n’ont pas pu être migrées en amont car elles étaient encore « vivantes » : soldes de congés à jour, informations personnelles récemment modifiées, etc.

Phase 3 : La Bascule (Le Jour J)

C’est la phase la plus courte mais la plus intense. Elle se déroule souvent sur un week-end pour minimiser l’impact opérationnel.

  • 1. Arrêt technique de l’ancien SIRH : L’équipe DSI arrête complètement l’accès à l’ancien système pour tous les utilisateurs. Il est généralement placé en mode « lecture seule » pour consultation future si nécessaire.
  • 2. Injection du complément de données : Les données extraites lors de la phase 2 sont vérifiées, transformées si besoin, et injectées dans le nouveau SIRH. C’est le « complément à la reprise des données » qui assure que le nouveau système démarre avec une situation 100% à jour.
  • 3. Contrôles et audits post-migration : Une fois les données injectées, des contrôles techniques et fonctionnels sont impératifs. Des scripts sont lancés pour vérifier l’intégrité des données (ex: le nombre de salariés est-il le même ?), et l’équipe RH/Paie effectue des sondages sur des dossiers salariés complexes pour s’assurer que tout est correct.
  • 4. Go / No-Go final : C’est le point de décision ultime. Sur la base des résultats des contrôles, le comité de pilotage donne son accord (« Go ») pour ouvrir le nouveau système, ou, en cas de problème majeur non résolu, décide de reporter (« No-Go ») et d’activer le plan de repli .

Phase 4 : L’Ouverture et le Support (J+1 à J+30)

  • 1. Ouverture du nouveau SIRH : Le nouveau système est ouvert aux utilisateurs. La communication est envoyée aux salariés et managers pour les inviter à se connecter.
  • 2. Intégration des variables de paie collectées : Les variables de paie qui ont été collectées manuellement durant la bascule sont maintenant saisies dans le nouveau SIRH.
  • 3. Support renforcé (« Hypercare ») : Mettez en place une cellule de support dédiée avec des experts fonctionnels et techniques pour répondre immédiatement aux questions des utilisateurs et résoudre les premiers bugs. Cette période de « soins intensifs » dure généralement de deux à quatre semaines.
  • 4. Surveillance de la première paie : La première paie produite par le nouveau système est l’épreuve du feu. Elle doit faire l’objet de contrôles et de validations encore plus poussés que d’habitude pour garantir qu’aucun détail n’a été manqué durant la bascule.

Le plan de bascule est le point d’orgue de votre projet de migration SIRH. Une approche méthodique, une communication sans faille et une collaboration étroite entre les équipes Paie, RH et DSI sont les clés pour transformer cette opération à haut risque en un succès probant.

Modèle de bulletin de paye adapté : utilisation prolongée jusqu’au 1er janvier 2027

bulletin adapté salarié

Bonne nouvelle pour les employeurs : l’utilisation du modèle de bulletin de paye dit « adapté », permettant d’afficher le Montant net social, vient d’être prolongée d’un an. Un arrêté du 11 août 2025 repousse la date limite d’usage de ce modèle jusqu’au 1er janvier 2027 au lieu du 1er janvier 2026.


Rappel des grandes étapes de l’évolution du bulletin de paye

L’histoire récente du bulletin de salaire est marquée par plusieurs évolutions réglementaires, principalement autour de l’obligation d’indiquer le Montant net social :

  • 31 janvier 2023 : un arrêté impose l’affichage du Montant net social à partir de juillet 2023 sur une ligne dédiée du bulletin de paie.

  • Juillet 2023 : mise à disposition de deux versions :

    • Modèle rénové : nouvelle présentation intégrant des rubriques réorganisées, notamment pour la protection sociale complémentaire et une rubrique « Remboursements et déductions diverses ».

    • Modèle adapté : version transitoire reprenant le bulletin déjà existant, avec la seule ajout du Montant net social.

  • 25 juin 2024 : première prolongation du modèle adapté jusqu’au 1er janvier 2026.

  • 11 août 2025 : nouvelle prolongation jusqu’au 1er janvier 2027.


Qu’est-ce que le modèle « adapté » de bulletin de paye ?

Le modèle de bulletin de paye adapté est une version simplifiée du bulletin traditionnel, simplement ajustée pour répondre aux obligations légales d’affichage du Montant net social.
Contrairement au modèle rénové, il ne modifie pas profondément la structure du document.

Objectif : permettre aux employeurs et aux services RH d’intégrer progressivement les nouvelles règles de présentation d’ici à l’obligation finale.


Date limite d’utilisation

L’arrêté du 11 août 2025 précise que le modèle adapté pourra être utilisé jusqu’au 1er janvier 2027.
À partir de cette date (sauf nouveau report), le modèle rénové deviendra obligatoire pour tous les employeurs.


Exemple de maquette de bulletin de paye adapté

Voici un exemple visuel simplifié d’un bulletin de paye adapté intégrant la mention « Montant net social » après les cotisations sociales.

Points clés pour optimiser la conformité de votre bulletin

  1. Vérifier la mention obligatoire « Montant net social » selon le format défini par l’arrêté.

  2. Tester dès maintenant le modèle rénové pour anticiper l’obligation à partir du 1er janvier 2027.

  3. Mettre à jour vos logiciels de paie afin d’automatiser l’affichage et le calcul.

  4. Informer vos salariés du sens et de l’utilité de cette mention.


En résumé

  • Jusqu’au 1er janvier 2027, vous pouvez utiliser le modèle de bulletin de paye adapté.

  • À partir de cette date, le modèle rénové devient obligatoire.

  • Cette évolution s’inscrit dans la volonté d’améliorer la lisibilité et la transparence des bulletins de salaire pour les salariés.

Préavis en cas de licenciement pour inaptitude : impact sur l’ancienneté et autres conséquences

Inaptitude et préavis

Le licenciement pour inaptitude constitue une procédure spécifique du droit du travail français qui soulève de nombreuses questions, notamment concernant le préavis et son impact sur l’ancienneté du salarié. Cette situation particulière, où le salarié ne peut physiquement pas exercer ses fonctions, génère des conséquences juridiques importantes qu’il convient d’analyser en détail.

1. Les principes fondamentaux du préavis en cas de licenciement pour inaptitude

1.1 L’absence d’exécution du préavis : une règle générale

En cas de licenciement pour inaptitude, le principe fondamental est que le salarié n’exécute pas de préavis. Cette règle découle logiquement de l’impossibilité physique ou mentale du salarié à occuper son poste de travail, constatée par le médecin du travail.

Le contrat de travail est rompu à la date de notification du licenciement, contrairement aux licenciements classiques où la rupture intervient à l’issue du préavis. Cette spécificité s’explique par l’état de santé du salarié qui l’empêche de fournir sa prestation de travail.

1.2 Distinction selon l’origine de l’inaptitude

Les conséquences du préavis varient significativement selon que l’inaptitude est d’origine professionnelle ou non professionnelle :

 Inaptitude d’origine professionnelle
– Définition : Inaptitude consécutive à un accident du travail ou une maladie professionnelle
– Indemnité compensatrice : Le salarié bénéficie d’une indemnité égale à l’indemnité compensatrice de préavis
– Nature juridique : Cette indemnité n’est pas techniquement un préavis mais une indemnité spécifique de protection

 Inaptitude d’origine non professionnelle
– Définition : Inaptitude consécutive à une maladie ou un accident non professionnel
– Principe : Absence d’indemnité compensatrice de préavis
– Exception: Possible indemnisation si les dispositions conventionnelles le prévoient expressément

 2. Impact du préavis sur l’ancienneté : règles et calculs

 2.1 Prise en compte de la durée du préavis pour l’ancienneté

Malgré la non-exécution du préavis, la durée théorique du préavis est prise en compte pour déterminer l’ancienneté servant au calcul de l’indemnité de licenciement. Cette règle s’applique dans les deux types d’inaptitude.

Principe de calcul :
– L’ancienneté est calculée jusqu’à la date de fin théorique du préavis
– Cette règle s’applique même si le préavis n’est pas exécuté
– Elle concerne uniquement le calcul de l’indemnité de licenciement

2.2 Exemple pratique de calcul

Situation : Un salarié avec 8 ans et 3 mois d’ancienneté au moment de la notification du licenciement, avec un préavis théorique de 2 mois.

Calcul de l’ancienneté pour l’indemnité :
– Ancienneté réelle : 8 ans et 3 mois
– Durée du préavis : 2 mois
– Ancienneté retenue : 8 ans et 5 mois

Cette ancienneté majorée sera utilisée pour calculer l’indemnité de licenciement selon le barème légal :
– 1/4 de mois de salaire par année d’ancienneté (10 premières années)
– 1/3 de mois de salaire par année d’ancienneté (années suivantes)

2.3 Différence avec les autres droits sociaux

Important : Cette règle de majoration de l’ancienneté ne s’applique qu’au calcul de l’indemnité de licenciement. Elle n’affecte pas :
– Les droits à la retraite
– L’ancienneté pour d’autres calculs sociaux
– Les droits aux congés payés
– L’ancienneté conventionnelle pour d’autres avantages

 3. Les différentes indemnisations selon l’origine de l’inaptitude

 3.1 Inaptitude d’origine professionnelle : protection renforcée

Indemnités dues :
1. Indemnité spéciale de licenciement : Double de l’indemnité légale de licenciement
2. Indemnité compensatrice équivalente au préavis : Montant égal à ce que le salarié aurait perçu pendant le préavis
3. Indemnité compensatrice de congés payés : Si applicable

 Spécificités importantes :
– La durée de préavis prise en compte est la durée légale, non conventionnelle
– Le doublement ne s’applique pas aux dispositions conventionnelles plus favorables
– Cette indemnité n’est pas techniquement un préavis (pas d’acquisition de congés payés)

3.2 Inaptitude d’origine non professionnelle : régime restrictif

 Indemnités dues :
1. Indemnité légale de licenciement (ou conventionnelle si plus favorable)
2. Pas d’indemnité compensatrice de préavis (sauf convention collective expresse)
3. Indemnité compensatrice de congés payés : Si applicable

Exception jurisprudentielle :
Le salarié peut percevoir une indemnité compensatrice de préavis si le licenciement est requalifié sans cause réelle et sérieuse par le conseil de prud’hommes, notamment en cas de :
– Manquement à l’obligation de recherche de reclassement
– Non-consultation du CSE
– Défaut de justification de l’impossibilité de reclassement

4. Le délai d’un mois et ses conséquences financières

4.1 L’obligation de reprise du salaire

Règle fondamentale : Si l’employeur ne procède ni au reclassement ni au licenciement dans un délai d’un mois à compter de la déclaration d’inaptitude, il doit reprendre le versement du salaire.

Modalités :
– Le délai court à partir de l’examen médical (non de la notification de l’avis)
– Le salaire versé correspond à celui de l’emploi occupé avant la suspension
– Cette obligation perdure jusqu’au reclassement ou au licenciement effectif

 4.2 Conséquences pratiques

Cette règle crée une incitation forte pour l’employeur à agir rapidement :
– Coût financier : Versement du salaire sans contrepartie de travail
– Pression temporelle : Nécessité d’organiser rapidement la procédure
– Risque juridique: Sanctions en cas de non-respect

5. Impacts sur les droits sociaux et avantages

5.1 Conservation des avantages en nature

Pendant la période théorique du préavis (même non exécuté), le salarié conserve certains droits :
– Voiture de fonction : Maintenue si considérée comme avantage en nature
– Assurance complémentaire : Selon les dispositions conventionnelles
– Autres avantages contractuels : Maintenus théoriquement

5.2 Droits électoraux et syndicaux

Le statut de salarié est maintenu jusqu’à la date de fin théorique du préavis, préservant :
– Les droits de vote aux élections professionnelles
– Les prérogatives syndicales
– La protection contre le licenciement pour les représentants du personnel

5.3 Impact sur le chômage

La date de rupture effective (notification du licenciement) détermine :
– Le point de départ des droits à l’allocation chômage
– Les éventuels différés d’indemnisation
– Le calcul de l’allocation de retour à l’emploi

 6. Jurisprudence récente et évolutions

6.1 Tendances jurisprudentielles

La Cour de cassation a récemment précisé plusieurs points :

Sur l’indemnité compensatrice en inaptitude non professionnelle :
– Principe strict : Pas d’indemnité sauf disposition conventionnelle expresse
– Interprétation restrictive : Une simple mention du préavis dans la convention ne suffit pas
– Exigence de clarté : La convention doit explicitement prévoir l’indemnisation

Sur le délai d’un mois :
– Point de départ : L’examen médical, non la notification de l’avis
– Caractère impératif : Aucune suspension possible du délai
– Sanctions : Reprise obligatoire du salaire en cas de dépassement

6.2 Évolutions réglementaires récentes

L’arrêté du 3 mars 2025 a modernisé les modèles d’avis d’inaptitude, mais n’a pas modifié les règles de fond concernant :
– Les délais de procédure
– Les indemnisations
– L’impact sur l’ancienneté

 7. Conseils pratiques et bonnes pratiques

7.1 Pour l’employeur

Gestion des délais :
– Anticiper la visite de reprise après arrêt maladie
– Organiser rapidement la recherche de reclassement
– Respecter le délai d’un mois sous peine de reprise du salaire
– Documenter toutes les démarches de reclassement

Procédure à suivre :
1. Visite médicale de reprise obligatoire
2. Recherche active de postes de reclassement
3. Consultation du CSE si nécessaire
4. Entretien préalable dans les règles
5. Notification motivée du licenciement

7.2 Pour le salarié

Protection des droits :
– Vérifier le respect des délais par l’employeur
– Exiger une justification écrite en cas d’impossibilité de reclassement
– Contrôler le calcul des indemnités, notamment l’ancienneté
– Conserver tous les documents médicaux et échanges

Actions possibles :
– Contester l’avis d’inaptitude si non fondé
– Saisir les prud’hommes en cas de vice de procédure
– Réclamer les salaires dus en cas de dépassement du délai d’un mois

8. Cas particuliers et situations spécifiques

8.1 Inaptitude temporaire vs définitive

Inaptitude temporaire :
– Possibilité de réexamen médical
– Suspension temporaire du contrat
– Maintien des droits et de l’ancienneté

Inaptitude définitive:
– Procédure de licenciement obligatoire
– Calcul définitif des indemnités
– Rupture du contrat

 8.2 Salariés protégés

Les représentants du personnel et autres salariés protégés bénéficient de garanties supplémentaires :
– Autorisation administrative nécessaire
– Procédure renforcée de consultation
– Délais prolongés pour la procédure
– Protection maintenue pendant la procédure

 8.3 Inaptitude partielle

En cas d’inaptitude partielle à certaines tâches :
– Aménagement possible du poste
– Reclassement sur fonctions compatibles
– Maintien dans l’entreprise privilégié
– Licenciement en dernier recours uniquement

Le préavis en cas de licenciement pour inaptitude présente des spécificités importantes qui impactent significativement les droits du salarié et les obligations de l’employeur. Bien que le préavis ne soit jamais exécuté dans ce contexte, sa durée théorique influence le calcul de l’ancienneté pour l’indemnité de licenciement, constituant un élément protecteur important pour le salarié.

La distinction entre inaptitude professionnelle et non professionnelle demeure cruciale, déterminant le niveau d’indemnisation et les droits du salarié. Les employeurs doivent particulièrement veiller au respect du délai d’un mois sous peine de devoir reprendre le versement du salaire, tandis que les salariés doivent être vigilants sur le calcul de leurs indemnités et le respect de la procédure.

L’évolution jurisprudentielle tend vers une interprétation stricte des textes, particulièrement concernant l’indemnité compensatrice de préavis en cas d’inaptitude non professionnelle, nécessitant une analyse précise des dispositions conventionnelles applicables.

Cette complexité juridique rend indispensable une approche préventive et une connaissance approfondie des règles applicables pour sécuriser les relations de travail et protéger les droits de chacune des parties.